C’est avec détermination et confiance que j’ai démarré ce mandat de 3ans, en m’appuyant sur une équipe permanente bien en place et un collège d’élus en partie renouvelé. Cet apport de nouvelles têtes est une richesse pour notre syndicat d’autant que la nouvelle gouvernance installée lors du mandat précédent assure la continuité du travail. Les politiques syndicales ont été structurées en cinq axes au sein desquels un ou deux coordonnateurs assurent le lien avec des groupes de travail ouverts à toutes les bonnes volontés (élus au CD et non élus). Les décisions sont prises dans chaque axe ou groupe de travail au niveau le plus juste, dans le cadre des orientations et des budgets définis en début d’année. Le comité de pilotage mensuel qui réunit le bureau directeur et les coordonnateurs des axes rend les arbitrages nécessaires « au fil de l’eau » et prépare le Comité Directeur trimestriel où sont prises les décisions structurantes.
C’est indispensable pour moi de pouvoir compter sur cette intelligence collective pour répondre aux défis que nous lancent d’une part l’évolution du milieu naturel dans un climat qui change rapidement et d’autre part l’évolution de notre société dans son rapport au risque.
Le premier défi concerne le contrôle de notre prime d’assurance RC tout en préservant la solidarité du contrat de groupe qui fait notre force. Cette course contre la montre va être compliquée mais nous allons explorer toutes les pistes pour y parvenir (prévention des accidents, recherche de contrats et même démarches politico-administratives). En tout cas, mon attachement à un contrat groupe est renforcé car ce qui était jusque-là une hypothèse est maintenant un fait avéré : un contrat individuel n’est pas forcément renouvelé par l’assureur après un sinistre (voir encadré du pôle Promouvoir et défendre). J’en profite pour pointer une évidence : « le contrat groupe protège ceux qui en font partie ». Je souligne aussi une réalité indépendante de la volonté du SNGM : il n’est pas évident de revenir dans le contrat de groupe si on en est sorti et qu’il nous est arrivé malheur. J’en profite pour féliciter les membres du SNGM qui sont très majoritairement restés fidèles au SNGM malgré l’augmentation des primes ces dernières années, signe qu’ils ont conscience de la valeur et du sens de nos engagement collectif. Nous continuerons à travailler pour rendre cette adhésion le plus accessible possible à tous (début et fin de carrière, activité partielle…).
Le second défi nous est lancé par l’évolution du milieu naturel dans lequel nous travaillons sous l’effet du changement climatique. C’est d’une certaine manière une opportunité pour notre profession d’obtenir la reconnaissance de notre rôle de « Sentinelles » au service des pouvoirs publics et des pratiquants de la montagne. Des initiatives prometteuses sont déjà lancées (voir pôle Environnement, le projet Regards d’Altitude). Mais je crois que nous devons aussi lancer avec les professions voisines une réflexion sur l’évolution de notre cadre économique.
Enfin, je porterai une attention constante aux débats concernant les filières professionnelles (au plan national et international) et les dispositifs contrôlant notre mobilité en privilégiant toujours la concertation et la collaboration.
Jean-Marc Vengeon